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Balance des paiements et position extérieure globale du Mali - 2022

La responsabilité de l'élaboration des comptes extérieurs des États membres de l'Union est confiée à la Banque Centrale aux termes des dispositions de l'article 44 des Statuts de la BCEAO, annexés au Traité de l'UMOA. En ligne avec cette délégation de pouvoir, la BCEAO a mis en place un dispositif de collecte, de traitement et d’analyse des données de la balance des paiements. 

Sur cette base, chaque année, les services des Directions Nationales produisent un rapport de la balance des paiements de leur Etat respectif, qui fait l’objet de publication sur le site internet de la BCEAO, après validation par les Comités Nationaux de la Balance des Paiements. C’est dans ce cadre que la Direction Nationale pour le Mali a saisi le Siège pour la diffusion sur le site internet de la BCEAO de son rapport au titre de l’année 2022.

Ce rapport fait état d’une détérioration du solde global de la balance des paiements du Mali, qui est ressorti déficitaire à 459,1 milliards en 2022, après un déficit de 57,8 milliards en 2021. Cette évolution s’explique par l’aggravation du déficit courant (+0,3 points de pourcentage du PIB), conjuguée à la baisse des flux nets de capitaux au titre du compte financier.

Tableau : Evolution des principaux soldes caractéristiques de la balance des paiements 

Balance de paiement

Source : BCEAO 

Au regard de l’ampleur du déficit courant enregistré en 2022, les mesures de politique économique ci-après, devraient être mise en œuvre pour contenir les déséquilibres des comptes extérieurs : 

● diversifier la base des produits d'exportation, notamment les produits du cru et les biens manufacturés, en vue de réduire la dépendance du pays à l'égard des secteurs minier et cotonnier ; 

● accroître la valeur ajoutée des exportations, à travers la transformation des produits locaux. Ceci induit le suivi et l'appui aux filières de production et de commercialisation porteuses, dont le raffinage de l'or sur place, la transformation du coton et la modernisation de la filière de l'élevage ; 

● renforcer les actions d'amélioration du cadre des affaires dans les secteurs porteurs de croissance, comme les services et l'industrie, afin d'y accroître les investissements directs étrangers.